Neurofeedback

Définition et origine du Neurofeedback
Le neurofeedback est une technique de Biofeedback qui consiste à analyser en temps réel l’activité électrique du cerveau d’un individu. Il permet de lui donner une information visuelle et acoustique sur la qualité des ondes cérébrales émise. Il repose sur l’utilisation de l’informatique, de l’électroencéphalogramme (ou EEG) et d’un signal (son, animations vidéos, musique) dans le but d’améliorer certaines fonctions cérébrales, de manière intuitive et progressive. Il peut être défini comme un travail de concentration et de relaxation déclenché par un ordinateur.
Le premier électroencéphalogramme (EEG) – appareil permettant d’enregistrer graphiquement l’activité électrique du cerveau – a été découvert en 1924 par le psychiatre autrichien Hans Berger. En 1958, Joe Kamiya a expérimenté la régulation d’onde dans le cerveau en utilisant et en élaborant une version améliorée dudit appareil. Il a ainsi pu montrer la capacité du cerveau humain à réguler les ondes Alpha. L’emploi thérapeutique du Neurofeedback a été initié par Barry Sterman en 1971. La technique se basant sur le principe de neuroplasticité, a pour mission de capter, informer, corriger et renforcer l’activité cérébrale.

Principe du Neurofeedback
Le Neurofeedback est un outil d’entraînement qui permet à l’individu de visualiser l’activité et le tracé des ondes cérébrales afin de développer une conscience des processus de son corps, le but est de les amener à un meilleur fonctionnement. En pratique, des capteurs (électrodes) sont posés sur le crâne et l’EEG enregistre et transcrit les impulsions électriques des cellules nerveuses. Les variations donnent lieu à une évaluation de l’activité cérébrale. Un logiciel algorithmique analyse les impulsions électriques neuronales.
Un logiciel renvoie au cerveau des informations sur son propre fonctionnement : c’est ce que l’on appelle « feedback ». Un signal auditif est envoyé dès qu’une perturbation neuronale est détectée par l’algorithme. Le praticien prend les commandes du programme sur un écran tandis que le patient suit une activité multimédia (sous forme de musique ou d’animation vidéo) sur un autre écran. Un feedback positif, c’est-à-dire sans ou avec peu de perturbations neuronales, poussera le patient à commander son activité cérébrale. Le Neurofeedback a donc pour fonction d’aider le cerveau à s’auto-réorganiser.

Les champs d’application du Neurofeedback
"Le Neurofeedback a un champ d’action très vaste. Il peut contribuer à traiter certains troubles de l’humeur comme la dépression, le stress, l’anxiété, les peurs et phobies, les pensées négatives ; les troubles du comportement : l’hyperactivité, l’autisme, la procrastination, l’état coléreux, l’agressivité  ; les troubles cognitifs : le manque de concentration, les troubles du déficit d’attention, la mémoire déficiente ; les troubles physiologiques dont l’épilepsie, l’insomnie, les migraines, les douleurs chroniques ; certains troubles d’apprentissage en l’occurrence la dyslexie. "
Mis à part les applications thérapeutiques, il est aussi utilisé pour apporter une relaxation profonde, un état de bien-être intellectuel et un état méditatif. Le Neurofeedback doit bien sûr être effectué par un corps médical pour en tirer davantage les bénéfices et diminuer les éventuelles neuro-électriques. Le nombre de séances peut varier de quelques-unes à une vingtaine ou plus, selon le résultat escompté. Une séance peut durer environ une heure et pourra engendrer une évolution subtile avant la séance suivante.